Pourquoi les enfants font-ils des bêtises ?

Avant de chercher une réponse, il est important de comprendre ce qui motive ces comportements. Contrairement aux idées reçues, un enfant ne fait pas de bêtises pour provoquer ou manipuler. Il agit par curiosité, par envie d’explorer son environnement et de comprendre le monde qui l’entoure. Entre deux et six ans, l’enfant est en pleine phase d’apprentissage. Son cerveau est encore en développement et la notion de conséquence lui échappe souvent. Ce qui peut nous sembler une évidence – ne pas dessiner sur les murs, ne pas vider une bouteille de shampooing pour voir la mousse – ne l’est pas encore pour lui. Face à cela, deux approches sont possibles : punir ou accompagner.

Faut-il punir les bêtises ?

La punition est souvent la réponse spontanée des parents. Face à une bêtise, nous réagissons avec agacement, parfois avec colère. Pourtant, punir un enfant ne lui permet pas toujours de comprendre pourquoi son comportement pose problème. Il peut certes arrêter sous la contrainte, mais sans forcément intégrer la raison qui justifie cette interdiction. Selon la parentalité bienveillante et la discipline positive, il est plus efficace de poser un cadre clair et d’expliquer les conséquences des actes, plutôt que de sanctionner. 

L’objectif n’est pas d’éviter toute frustration à l’enfant, mais de l’aider à prendre conscience de ses actions et à développer son autonomie. 

Comment réagir face aux bêtises avec bienveillance ?

Une approche éducative basée sur la communication non violente permet de transformer ces moments en opportunités d’apprentissage. Plutôt que de gronder immédiatement, il est possible d’adopter une attitude plus posée et structurée. Voici quelques étapes qui peuvent aider à canaliser les débordements tout en maintenant un cadre sécurisant : 

  1. Nommer les émotions et les intentions de l’enfant « Je vois que tu avais très envie de dessiner quelque chose de joli. C’est une belle idée. » 
  2. Poser des limites claires et expliquer les conséquences « Le papier toilette est fait pour s’essuyer, et si on dessine dessus, on ne peut plus l’utiliser. »
  3. Proposer une alternative acceptable « La prochaine fois, si tu veux faire une fresque, on peut sortir une grande feuille ou utiliser du carton de récupération. »
  4. Encourager l’enfant à réparer son erreur « Peux-tu m’aider à ranger ce qui a été utilisé ? »

Gérer les bêtises selon l’âge de l’enfant

  • Avant trois ans, l’enfant ne mesure pas encore bien les conséquences de ses actes. Il est essentiel d’anticiper et de limiter les occasions de faire des bêtises en adaptant son environnement.
  • Entre trois et six ans, il commence à mieux comprendre les règles, mais il teste encore beaucoup. L’accompagnement et l’explication sont clés.
  • À partir de six ans, on peut progressivement lui apprendre à assumer ses erreurs et à réfléchir aux solutions pour les réparer.

Accompagner les émotions des enfants

Les bêtises sont souvent liées à des émotions fortes. Un enfant qui renverse une assiette peut être frustré, excité ou fatigué. Lui apprendre à identifier ses émotions et à les exprimer autrement permet d’éviter certains débordements. 

Gestion des émotions chez l’enfant : les outils pour l’aider à grandir

Pour illustrer cette approche, voici une vidéo qui aborde la gestion des bêtises et des émotions avec bienveillance. Un bon moyen de prendre du recul et de réfléchir à nos réactions face aux enfants.

"Un enfant fait mieux quand il se sent bien" - Jane Nelsen -

En tant que parents, nous faisons tous de notre mieux. Prendre le temps de comprendre et d’accompagner nos enfants dans leurs découvertes est un investissement sur le long terme. Plus ils grandissent dans un cadre où ils se sentent compris, plus ils développent leur autonomie et leur capacité à gérer leurs émotions.

Tarisayi de Cugnac, inspirée de l'éducation positive

Une vidéo qui prend un cas pratique pour nous aider à prendre du recul sur nos réactions avec nos enfants, chouette cela fait du bien de se remettre un peu en question.